Notre engagement dans la transition énergétique

(Mix énergétique, énergies renouvelables, perspectives)

Transition énergétique : Etats des lieux et perspectives du Secteur ivoirien de l’ElectricitéLa production d’électricité peut se faire à base de différentes sources d’énergies classées selon la nomenclature suivante :

- Energie Conventionnelle
- Energie Non Conventionnelle
- Energie Nouvelle et Renouvelable

  • Energie Conventionnelle
    Les énergies conventionnelles sont constituées par l’hydroélectricité de grande capacité (supérieure à 30 MW) et les énergies de stock, notamment fossiles : Charbon, Divers Fuel, Gaz naturel.
  • Energie non Conventionnelle
    Les énergies non conventionnelles désignent essentiellement l’énergie électrique produite dans les centrales thermo nucléaires par fission de l’Uranium.
  • Energie Nouvelle et Renouvelable
    Les énergies nouvelles et renouvelables sont essentiellement des énergies de flux. Elles regroupent l’Hydroélectricité, quel que soit la puissance, le Solaire, photovoltaïque et à concentration l’Eolien, la Géothermie, la Marée Motrice et la Biomasse (résidus agricoles, biogaz, bio carburant), carboné mais à bilan carbone nul.

HISTORIQUE DE LA PRODUCTION D’ELECTRICITE EN CÔTE D’IVOIRE

En 1960, année d’indépendance de la Côte d’Ivoire

En 1960, à l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, le pays s’était doté d’un système électrique interconnecté constitué d’un parc de production installée d’une capacité totale de 25 MW répartie entre une production hydraulique de 20 MW (soit 80%) à Ayamé 1 et une production thermique de 5 MW (soit 20%). La pointe nationale de consommation était de 11 MW.

Mix Energétique en 1960 :

  • Hydraulique : 80% ;
  • Thermique : 20%.
    • Situation du parc de production de 1960 à 1970

De 1960 à 1970, la capacité installée totale a connu un accroissement de 476% (119 MW) avec la mise en service  de la centrale hydroélectrique d’Ayamé 2 (30 MW), les  centrales thermiques à vapeur de Vridi 1&2 (64  MW) et les centrales thermiques du Port (19 MW). La capacité installée du parc de production d’électricité en 1970 est de 144 MW dont 50 MW (soit 35%) d’hydraulique et 94 MW (soit 65%) de thermique. La pointe nationale de consommation enregistrée en 1970 est de 73 MW.

Mix Energétique en 1970 :

  • Hydraulique : 35% ;
  • Thermique : 65%.
    • Situation du parc de production de 1970 à 1980

De 1970 à 1980, la capacité installée totale a connu un accroissement de 473% (699 MW) avec la mise en service  de la centrale hydroélectrique de Kossou (174 MW), de Taabo (210 MW) et Buyo (165 MW), les centrales thermiques à vapeur de Vridi 3&4 (150 MW). Ce qui a permis le retrait de centrales thermiques diesel. La capacité installée du parc de production d’électricité en 1980 est de 826 MW dont 599 MW (soit 73%) d’hydraulique et 227 MW (soit 27%) de thermique. La pointe nationale est de 262 MW.

Mix Energétique en 1980 :

  • Hydraulique : 73% ;
  • Thermique : 27%.

On note une transition énergétique très forte en faveur de l’hydro-électricité de 1960 à 1980 qui a été baptisée de « Tournant Hydraulique ». A partir de cette date la priorité sera donnée à la production thermique.

  • Situation du parc de production de 1980 à 1990

A la fin des années 1970, la Côte d’Ivoire a connu une récession économique qui a perduré encore au cours des années 1990. Cette situation a eu pour conséquence un ralentissement des investissements. De 1980 à 1990, la capacité installée totale n’a connu qu’un accroissement de 11% (92 MW) avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de Fayé (5 MW) et la  centrale thermique à gaz de Vridi (100 MW). Ce qui a permis le retrait de centrales thermiques diesel. La capacité installée du parc de production d’électricité en 1990 est de 918 MW dont 604 MW (soit 66%) d’hydraulique et 314 MW (soit 34%) de thermique La pointe nationale de consommation enregistrée en 1990 est de 369 MW.

Mix Energétique en 1990 :

  • Hydraulique : 66% ;
  • Thermique : 34%.
    • Situation du parc de production de 1990 à 2000

La récession économique s’est accentué à la fin des années 1990 par la crise politico-militaire qui ‘s’en est suivie. Cette situation a eu pour conséquence un ralentissement des investissements. De 1990 à 2000, la capacité installée totale a connu un accroissement de 30% (292 MW) avec la mise en des centrales thermiques à gaz de Ciprel 1&2 (220 MW) et Azito (148). Ce qui a permis le retrait de tranches de centrales thermiques à vapeur. La capacité installée du parc de production d’électricité en l’an 2000 est de 1210 MW dont 604 MW (soit 50%) d’hydraulique et 606 MW (soit 50%) de thermique. La pointe nationale de consommation enregistrée en 2000 est de 594 MW.

Mix Energétique en 2000 :

  • Hydraulique : 50% ;
  • Thermique : 50%.
    • Situation du parc de production de 2000 à 2010

Cette période s’est caractérisée par la crise politico-militaire qu’a connue le pays. Ce qui a eu pour conséquence une absence d’investissements structurants conduisant à des limites de capacités du système électrique de Côte d’Ivoire. De 2000 à 2010, la capacité installée totale a connu un accroissement de 15% (181 MW) avec la mise en de centrales thermiques à gaz supplémentaires.

La capacité installée du parc de production d’électricité en 2010 est de 1391 MW dont 604 MW (soit 43%) d’hydraulique et 787 MW (soit 57%) de thermique. La pointe nationale de consommation enregistrée en 2010 est de 912 MW.

Mix Energétique en 2010 :

  • Hydraulique : 43% ;
  • Thermique : 57%.
    • Situation du parc de production de 2010 à 2017

Suite à la crise la décennie de crise qu’a connue la Côte d’Ivoire, le gouvernement s’est engagé dans une relance économique qui est accompagnée par le développement des infrastructures. La capacité installée du parc de production d’électricité à fin décembre 2017 est de 2 199 MW répartie entre les six (7) centrales hydroélectriques d’une capacité totale de 879 MW (soit 40%) et quatre (4) centrales thermiques d’une capacité totale de 1 320 MW (soit 60%). La pointe nationale de consommation enregistrée en 2010 est de 1342 MW.

Mix Energétique en 2017 :

  • Hydraulique : 40% ;
  • Thermique : 60%.

La mise en service du barrage hydroélectrique de Soubré le 02 novembre 2017 marque la fin de la période de production thermique et le démarrage d’une transition énergétique en faveur des énergies renouvelables.

CONTEXTE ENERGETIQUE ACTUEL

Le contexte énergétique actuel se caractérise par une volonté globale de réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) au niveau planétaire qui s’est concrétisée par l’Accord de Paris.

  • Accord de Paris

L'accord de Paris est le premier accord universel sur le climat. Il fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il a été approuvé par l'ensemble des 195 délégations le 12 décembre 2015 à l’issue de la 21e Conférence des Parties (COP 21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016. L’objectif de l’Accord de Paris est de renforcer la réponse globale à la menace du changement climatique, dans un contexte de développement durable et de lutte contre la pauvreté, notamment en :

  • contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C ;
  • promouvant le développement des moyens de production à faible émission de gaz à effet de serre ;
  • rendant les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques.
    • Engagement de la Côte d’Ivoire

La pluviométrie en Côte d’Ivoire, a baissé d’environ 13% depuis les années 1980, et durant les dernières décennies une hausse de température de 0,8°C a été enregistrée. Ces mutations ont eu pour conséquences la baisse des rendements agricoles, la progression de l’érosion côtière, la récurrence des catastrophes naturelles et l’augmentation des flux migratoires ». Devant tous ces effets des changements climatiques visibles dans tous les pays, l’’Accord de Paris n’est pas une option, mais un impératif. Ainsi, La Côte d’Ivoire s’est officiellement engagée dans la mise en œuvre de l’ACCORD DE PARIS le 22 Avril 2016 au siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New-York. Cet engagement vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 28% d’ici à 2030. Une réduction qui pourrait atteindre 36% en cas d’appui financier extérieur. Pour y parvenir, le pays devra porter sa part d’énergies renouvelables dans son mix électrique à 16% à l’horizon 2030.

TRANSITION ENERGETIQUE DU SECTEUR IVOIRIEN DE L’ELECTRICITE

Conformément à l’accord de Paris ratifié par le Gouvernement, les énergies renouvelables sont amenées à jouer un rôle important dans la production d’électricité et le secteur devrait porter la part d’énergies renouvelables à 16% dans son mix électrique à l’horizon 2030.

  • Analyse des filières ENR

Les énergies renouvelables compétitives et disponibles en grande quantité en Côte d’Ivoire sont l’hydroélectricité, la biomasse et l’énergie solaire photovoltaïque.

  • l’Hydroélectricité

La Côte d’Ivoire dispose de ressources hydrauliques significatives, réparties à travers quatre bassins versants principaux. Six barrages ont été  mis en service entre 1959 et 1984 et représentent une puissance installée  cumulée de 604 MW. Ces barrages ont produit 1 352 GWh d’énergie en 2015, soit 16% de l’énergie totale produite. La centrale hydroélectrique de Soubré de 275 MW a été mise en service en 2017. Dix-sept (17) autres projets de grandes centrales hydrauliques et douze (12) projets de mini centrales hydrauliques ont été identifiés. Des études de faisabilité sont en cours, notamment sur les sites situés en aval de Soubré : Gribo Popoli (112 MW), Boutoubré (150 MW) et Louga (126 + 120 MW). Le potentiel hydroélectrique de la Côte d’ivoire est de 2500 MW-12 000 GWh en Grosse Hydraulique et 78 MW-300 GWh en petite hydraulique.

  • la Biomasse

L’activité économique de la Côte d’Ivoire orientée vers l’exportation et la transformation de produits agricoles génère une grande quantité de résidus qui constituent la biomasse. Sur base des estimations de quantités et de critères de disponibilité de la biomasse on peut estimer que, le potentiel de Biomasse Energie est de 16,7 millions de Tonnes par an, Cacao : 13 millions, Huile de Palme 2,5 millions Caoutchouc 1 millions, Coton 0,2 millions. La puissance électrique totale est estimée à 1 645 MWe avec un rendement moyen de 25%.

  • L’énergie solaire photovoltaïque

Les conditions d’ensoleillement sont très bonnes en Côte d’Ivoire avec un potentiel de plus de 1 900 kWh/m². Ce potentiel solaire est donc exploitable dans tout le pays, bien qu’il soit meilleur dans sa moitié nord. Les technologies de production d’énergie solaire sont caractérisées par une forte baisse des coûts depuis 5 ans. Les projets d’énergie solaire sont en conséquence de plus en plus compétitifs.

  • Optimisation du mix énergétique à l’horizon 2030

Selon la dernière analyse de l’équilibre Offre-Demande, la capacité installée du parc de production de 2199 MW en 2017 devrait passer à environ 4000 MW en 2025 et 6000 MW à l’horizon 2030. A partir d’un Plan Directeur Production-Transport, CI-ENERGIES a pris toutes les dispositions pour que le mix énergétique varie de la manière suivante :

Principales centrales renouvelables déjà engagées par le secteur ivoirien de l’électricité

Centrale hydro-électrique : 387 MW

  • Barrage de Soubré (275 MW)
  • Barrage de Gribo-Popoli (112 MW) ;

Centrale Solaire photovoltaïque : 155 MW

  • Korhogo Solar (RECA), 20 MW ;
  • Poro Power (Canadian Solar, Galiléa), 50 MW;
  • Boundiali (KFW), 30 MW ;
  • Ferké, 25 MW ;
  • Daoukro (SERES, Synergies Holding), 30 MW

Centrales Biomasse : 91 MW

  • Biokala 46 MW ;
  • Coton, Boundiali, 25 MW ;
  • Cacao Gagnoa, 20 MW.

Soit un total de 633 MW représentant 28% du parc installée actuel.

CONCLUSION

Avec la mise en service du barrage de Soubré (275 MW) qui sera suivi du barrage de Gribopopli (112 MW), des futures centrales électro solaires : Korhogo Solar (20 MW ), Poro Power (50 MW), Boundiali –KFW (30 MW), Daoukro -SERES, Synergies Holding (30 MW) et de la centrale à Biomasse Biokala (46 MW), on peut affirmer que le secteur ivoirien de l’électricité, en respect des engagements gouvernementaux ci-dessus rappelés, s’est résolument tourné vers une transition énergétique basée sur les énergies nouvelles et renouvelables (ENR), à faible empreinte Carbone.

ANNEXES

ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
ANNEXE 4
Logo-CI-ENERGIES
CÔTE D'IVOIRE ENERGIES, Tous droits réservés, 2021
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram